Ca bouge du côté de Ferrari. Quelques semaines après le départ de l’emblématique PDG Luca di Montezemolo, le groupe Fiat-Chrysler a annoncé que la marque au cheval cabré allait entrer seule en bourse.
L’information n’est pas une surprise. La rumeur courait depuis la rentrée. Fiat n’a pas envie de se séparer de Ferrari mais souhaite protéger son joyau. L’idée est de ne pas mélanger l’usine à rêve avec le reste du groupe qualifié de « système automobile conçu pour un marché de masse ».
Concrètement, 10 % du capital de Ferrari va être mis en vente en Bourse, avec l’objectif de récupérer des fonds qui serviront à financer les 48 milliards d’euros dont Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) a besoin pour mettre en place son plan stratégique 2014-2018, avec une avalanche de nouveautés. Les 90 % restants seront « distribués » aux actionnaires actuels de FCA, notamment la famille Agnelli. Actuellement, Ferrari est détenu à 90 % par Fiat-Chrysler, les 10 % restant étant possédés par les héritiers du fondateur de la marque, Enzo.
Fiat-Chrysler annonce que Ferrari sera coté aux Etats-Unis et peut-être aussi sur un marché européen. La mise en place du « nouveau » Ferrari devrait se faire au cours de l’année prochaine. A n’en pas douter, la vente des actions devrait être un succès, avec des passionnés qui pourront s’offrir un bout du mythe à défaut d’avoir la possibilité d’acheter un des modèles !
Il faut espérer que ces opérations financières n’écornent pas trop l’image de la marque avec notamment la volonté de produire plus pour gagner plus. Ferrari a beaucoup misé sur l’exclusivité de ses véhicules pour préserver leur valeur.